
Le Bassin Versant
Le Bassin Versant
On appelle bassin versant l’ensemble du territoire sur lequel chaque goutte de pluie s’écoulera vers un unique cours d’eau, que l’on appelle exutoire. Le bassin versant correspond ainsi à l’aire d’alimentation d’un cours d’eau.
Un bassin versant est caractérisé par sa taille, son réseau hydrographique, son relief, la nature et l’occupation de son sol …
Le bassin versant de la Dheune s’étend sur une surface d’environ 1025 km2. Son cours d’eau principal, la Dheune, a une longueur de 76 km (33 km d’annexes). Elle prend sa source à l’étang de Bondilly sur la commune d’Ecuisses en Saône-et-Loire à une altitude de 304 m. Elle se jette dans la Saône au niveau des limites communales de Bragny-sur-Saône et Allerey-sur-Saône, à une altitude de 175 m. La pente moyenne de la Dheune est donc de 1,76 ‰. La vallée de la Dheune est très encaissée sur sa dans partie amont avec une pente moyenne de 3,06% .
Relief
L’hypsométrie permet de distinguer 3 ensembles disposés d’ouest en est :
- Des plateaux compris en 300 et 600 m avec un point culminant au nord à 636 m ;
- Un talus très sinueux, la côte et l’arrière côte viticole du sud de Chagny après l’interruption du sillon Dheune-Bourbince ;
- Des plaines faiblement inclinées à côté de la Saône.
On note un contraste important entre les affluents de la Dheune situé à une forte altitude de départ et la Dheune elle-même à plus faible altitude.
Les écoulements des rivières du bassin versant diffèrent selon la nature lithologique des terrains et des reliefs. Deux grandes zones se distinguent sur la zone d’étude :
- la zone « karstique » au nord-ouest,
- Le « domaine bressan » au sud-est.
La zone kastique constitue la partie ouest du bassin et englobe le secteur des sources de l’essentiel des cours d’eau. En effet, la plupart des affluents de la Dheune conflue avec cette dernière en rive gauche et prennent leurs sources dans les reliefs marqués du bassin versant. Le karst joue un rôle important dans la fluctuation des débits de certains cours d’eau avec d’importantes zones de pertes en période d’étiage. Aussi, le ruissellement est important lors des phénomènes pluvieux intenses et à l’origine de la formation des crues sur ces secteurs.
La partie bressane possède un relief peu marqué avec un ensemble lithologique constitué de sables et d’argiles jouant un rôle en termes de soutien d’étiage des rivières.
L’occupation des sols du bassin versant est aussi déterminant pour le régime des rivières. Certains sols favorisent le ruissèlement tandis que d’autres jouent un rôle d’absorption d’une partie des eaux. Ainsi, les vignes et les roches provoquent un fort ruissellement et les prairies et les forêts ont des potentialités de rétention.
Enfin, les aménagements réalisés sur le bassin versant peuvent avoir des effets sur le régime d’écoulement des différents cours d’eau. Les ouvrages de types vannages, seuils, clapets assurent une fonction de maintien des niveaux d’eau amont et de répartition des débits entre différentes annexes hydrauliques.
Occupation du sol Dheune (Corine Land Cover 2018) :
L’occupation des sols à l’intérieur du périmètre du bassin versant se répartit suivant les types génériques suivants :
- Territoires artificialisés : 6,7 % (6 872 ha) ;
- Territoires agricoles : 63,7 % (65 143 ha) ;
- Forêts et milieu semi-naturels : 29.2 % (29 868 ha) ;
- Surfaces en eau : 0,4 % (451 ha).
L’activité agricole tient une place importante du territoire (plus de 65 %), on retrouve des exploitations viticoles sur la partie ouest et des grandes cultures à l’est ainsi que de l'élevage bovin viande. L’activité industrielle est assez peu développée. Le secteur vinicole (vinification, embouteillage, habillage, négoce, etc.) représente la principale activité et se concentre sur les communes de Beaune, Nuits‑Saint-Georges et Chagny. Les atouts touristiques du bassin versant sont multiples : le vignoble prestigieux, le Canal du Centre, le patrimoine architectural (Hospices de Beaune…) et paysager.
Géologie
Le sous-sol du territoire du contrat de rivière est très contrasté (cf. figure 3) et marqué par un clivage NE-SW entre trois formations géologiques bien distinctes :
- Le socle hercynien hérité de l’ère primaire, côté ouest ;
- Le fossé bressan, appelé Bas-Pays, d’origine continentale tertiaire et quaternaire à l’est ;
- Une assise sédimentaire du secondaire marque la transition entre les deux systèmes selon le même axe NE-SW. Le lit de la Dheune divise cette formation en deux ensembles : au sud elle met fin à l’extrémité septentrionale de la Côte chalonnaise, au nord elle longe les plateaux calcaires de la Côte bourguignonne.
Deux types de terrains le constituent, qui induisent deux zones naturelles distinctes :
- Les plaines alluviales sont constituées par des sables et des graviers du Pléistocène moyen supérieur. Cet alluvionnement, fourni par les calcaires du compartiment occidental, s'évase en larges cônes de déjection aplatis au débouché des hautes vallées du Rhoin, du Meuzin et de l'Avant-Dheune. Il est aquifère, couvert par des limons superficiels, drainé par les petites rivières issues du plateau et plusieurs ruisseaux, facteurs dont profite la prairie temporaire.
- Le complexe des marnes de Bresse, sous-jacent, affleure entre ces plaines en donnant de légers reliefs en glacis ou terrasses. Il est attribué au pliocène et au pléistocène inférieur essentiellement. Le terrain est peu perméable, occupé par de nombreux étangs, et partagé entre les forêts de chênes, les prairies et la grande culture, rendue possible par drainage.
Hydrogéologie
En raison de l'hétérogénéité du bassin, il n'existe pas de nappes aquifères étendues en dehors de celle des alluvions de la Saône au niveau de la confluence entre la Dheune et la Saône. Les principaux réservoirs aquifères sont représentés par les systèmes karstiques des calcaires jurassiques, et dans une moindre mesure, par des alluvions des principales vallées.
Trois secteurs distincts peuvent être mis en évidence :
▪ la « Montagne et l'Arrière-Côte »
Il s’agit d’un massif « montagneux » calcaire constitué par des calcaires faillés du Bathonien puis des formations imperméables. Le Karst est très développé et alimente de nombreuse source. Le réseau karstique est en communication avec la nappe des alluvions des combes et avec les cours d'eau, les circulations pouvant s'établir dans l'un et l'autre sens selon la pluviométrie. Les débits de rivières sont irréguliers comme ceux du karst. Les pertes partielles ou totales sont fréquentes comme sur le Meuzin.
▪ la Côte (ou zone de Piémont),
Sous les alluvions ou les colluvions de la base du versant, les calcaires karstiques sont en contact par failles avec les terrains peu perméables de l'Oligocène. Des circulations se produisent dans le champ de fractures. Elles alimentent la nappe alluvionnaire et de nombreuses résurgences qui donnent naissance à de multiples sources dont les plus importantes sont celles de la Bouzaise et de la Lauve.
▪ - le « Bas-Pays »
Cet ensemble comporte trois types d’aquifère. Le premier est constitué par les graviers (couverts par les limons). La nappe est alimentée essentiellement par les exurgences connues ou masquées du pied de la Côte. Le deuxième aquifère, hétérogène, est constitué par les alluvions grossières et fines interstratifiées. La puissance du remplissage peut atteindre plusieurs dizaines de mètres. Mais, la puissance de cet aquifère diminue vers l'aval en raison du développement des intercalations de sédiments fins.
Les milieux naturels :
· Pêcher : Saône-et-Loire et Côte-d'Or
. Pelouse Calcaire Côte Chalonnaise
. INPN